Le chamanisme pour comprendre le CANCER

Le chamanisme pour comprendre le CANCER

Mardi, Octobre 14, 2025

🌿 Le chamanisme pour comprendre le cancer

Y a-t-il des choses Ă  extraire de mon ĂŞtre ?

Y a-t-il des parties de moi qui ne sont plus lĂ  ?

Ces questions m’habitent depuis quelque temps. Je m’appelle Ramon, j’ai 61 ans, je suis marié et père de trois enfants. Il y a seize mois, j’ai reçu un diagnostic de cancer. Depuis, ma vie a pris une tournure que je n’aurais jamais imaginée. Entre la médecine moderne et les approches spirituelles, je cherche à comprendre ce que cette maladie veut me dire.

Comprendre le langage du corps

Le cancer est une maladie complexe. Il naît lorsque des cellules normales se transforment en cellules cancéreuses, échappant à l’unité du corps. Elles se dissocient, se multiplient sans fin, refusent de mourir, et parfois migrent pour créer de nouvelles tumeurs ailleurs.

En observant ce phénomène, une question profonde s’est imposée à moi : et si ces cellules, séparées du corps, symbolisaient des parties de nous-mêmes qui se sont éloignées de notre unité intérieure ? Des blessures non guéries, des émotions enfouies, des expériences que nous avons laissées derrière nous ?

La science nous enseigne que rien n’existe seul : tout est relié à quelque chose de plus vaste. Alors, si certaines de nos cellules échappent à l’unité, peut-être sont-elles connectées à d’autres dimensions de nous-mêmes, à des fragments de notre histoire qui demandent à être reconnus, aimés, réintégrés.

Le chamanisme comme voie de réconciliation

Depuis des millénaires, le chamanisme propose une compréhension globale de la guérison. Deux de ses pratiques fondamentales me touchent particulièrement : l’extraction et le recouvrement d’âme.

L’extraction vise à libérer ce qui, en nous, n’a plus sa place — les énergies stagnantes, les mémoires, les traces de souffrance. Le recouvrement d’âme, lui, cherche à retrouver les fragments perdus de notre être, ces parts de nous qui se sont détachées après un choc, un deuil, une blessure profonde.

Ces deux approches résonnent profondément avec le vécu du cancer. Elles ouvrent la possibilité d’une guérison de l’unité, d’un retour à soi qui dépasse le seul plan physique.

Marcher entre deux mondes

Dans mon parcours, j’ai choisi de ne pas opposer la médecine et la spiritualité. Je poursuis mon traitement de chimiothérapie, tout en intégrant le chamanisme comme un chemin d’accompagnement et de sens.

Les effets secondaires de la chimio — parfois intenses — deviennent pour moi des portes d’accès à d’autres niveaux de conscience. Dans ces moments de vulnérabilité, j’invoque mes guides, je me relie à mes alliés, et je pars explorer ces territoires intérieurs où se cachent des parts oubliées de moi-même.

C’est un chemin exigeant, mais profondément transformateur. Petit à petit, je sens que ce travail d’extraction et de reconnexion m’aide à retrouver une forme d’unité intérieure.

Une étape sur le chemin

Je m’apprête à participer au séminaire de la Foundation for Shamanic Studies (FSS), animé par Omar à Champex, du 7 au 9 novembre. Je ressens cet événement comme une étape importante, un espace où je pourrai approfondir ce lien entre médecine du corps et médecine de l’âme.

Le cancer, dans sa dureté, se révèle être un enseignant. Il m’oblige à ralentir, à écouter, à sentir ce qui vit et ce qui résiste en moi. Il m’invite à réintégrer ce qui s’est perdu, à accueillir la lumière comme l’ombre, et à redevenir entier.

Retrouver l’unité

Aujourd’hui, je ne cherche plus seulement à « guérir » le cancer, mais à me guérir à travers lui. À comprendre ce qu’il vient révéler, à retrouver le fil de l’unité entre toutes mes parts — physiques, émotionnelles, spirituelles.

Le chamanisme m’aide à marcher entre deux mondes : celui de la matière et celui de l’esprit, celui de la médecine et celui du mystère. Et sur ce chemin, chaque souffle, chaque vision, chaque douleur devient un message, une opportunité de transformation.

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✨ La guérison, peut-être, n’est pas tant de faire disparaître la maladie que de se souvenir de qui nous sommes vraiment : un être d’unité, de lien et de vie.

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